Rédaction, Community Management, Journalisme : À quand le slow-writing ?

Je revendique le droit à l’écriture lente ! Appelons cela le Slow-writing, comme un hommage au Slow-food ! Pour cela, rappelons que le Slow-Food est né en réaction au Fast-food ! Quel rapport donc avec le métier de rédacteur, de community manager ? Soyons fous, quel rapport avec le monde du journalisme ?

Le Slow-Writing serait naturellement une réaction, une revendication…

Une réaction aux délais d’écriture de plus en plus courts imposés par la demande, une réaction face aux formats finalement imposés par les supports (300 mots, des titres H1, des H2, des mots clés, Seo Friendly)… quand ce n’est pas par nécessité de « tirer le premier ».

Imaginez un instant qu’il n’est plus possible d’écrire, sur la toile, 200 mots romantiques et imagés sur un plat, sur un lieu sans que son nom ne soit dans le premier paragraphe, dans le titre et en conclusion si l’on veut tenter de plaire aux moteurs de recherche qui font la loi.

Prendre le temps d’écrire, de décrire, vive le Slow-writing 

Finis aussi les titres imagés… Le moteur, Monsieur, le moteur.

Si le Slow-Writing est une réaction, il est aussi une revendication… Celle de prendre le temps d’écrire, de s’affranchir du temps passé, du principe de rentabilité… Oui, un rédacteur devrait pouvoir se dire « je prends un jour pour découvrir le sujet, aller sur le terrain, un autre pour écrire, puis je laisse reposer et j’affine »…

Impossible aujourd’hui puisqu’il faut rentrer dans les clous du temps passé et facturable ! Je ne connais pas directement le métier de journaliste, mais j’imagine qu’il doit être agréable d’avoir le temps d’écrire un dossier de plusieurs milliers de signes, passionnants, affinés plutôt qu’une brève de quelques centaines de signes, espaces compris !

Suis-je idéaliste ? Sans doute, puisque l’on est sans doute parfois lu par plus de moteurs et de spider que de lecteurs… mais je persiste et signe ! Et vous, le Slow-writing ?

 

Stéphane Bourhis

À propos :

Stéphane BourhisStéphane Bourhis enseigne à l’Université de Strasbourg où il est chargé de cours, soucieux de transmettre à ses étudiants, comme aux clients de Red-Act les moyens d’être autonomes, impactants et efficaces. 

Membre et Délégué régional de l’APCIG (Association Professionnelle des Chroniqueurs et Informateurs de la Gastronomie et du vin), il a à cœur d’accompagner les professionnels du tourisme, de la gastronomie, de l’hôtellerie et de la Restauration dans leur communication du quotidien y compris comme Community Manager externe.

Fondée en août 2004, l’agence Red-Act a fait le choix de se spécialiser dans la communication « digitale », dans la conception-rédaction et la production de contenus à valeur ajoutée. Elle a développé des stratégies liées à l’image de marque, l’animation des réseaux sociaux et à l'accompagnement de personnalités politiques comme de chefs d'entreprises.

 

Les commentaires sont fermés.